Espace convivial
Ah, le sacrifice de l'agneau... La grand messe de fin de chantier ! un moment rare d'échange et de partage.
Quand les hommes ont terminé le gros œuvre, ils cessent, un instant magique, d'être des professionnels efficaces. Réunis autour du gigot-bitume, ils redeviennent juste ce qu'ils sont en réalité: des hommes, des potes, avec leurs passions, leurs rires, leurs rêves. Le gigot-bitume est un gigot enveloppé de papier kraft et d'aluminium, cuit à l'étouffé dans un bain de bitume en fusion. Le miracle tient au fait que le gigot, cuit en papillote à une température uniforme, conserve à coeur tous ses arômes. Tendre á souhait. Du petit Jésus en culotte de velours!
Une tradition vieille comme le monde? On m'a raconté que Noé, après avoir étanchéifié son arche, aurait lui même utilisé le reliquat de bitume pour cuire un ultime repas sur la terre ferme. Je n'en ai pas cru un mot, le gigot demeuré seul n'aurait pu courir après sa femelle. Par contre, au début du 20ème siècle, oui, cela faisait déjà.
Mais la tradition tend à se perdre : le bitume est de moins en moins utilisé, les jeunes étancheurs ne prennent pas la relève. Et puis les réglements en matière d'hygiène sont indigestes...
Quand les hommes ont terminé le gros œuvre, ils cessent, un instant magique, d'être des professionnels efficaces. Réunis autour du gigot-bitume, ils redeviennent juste ce qu'ils sont en réalité: des hommes, des potes, avec leurs passions, leurs rires, leurs rêves. Le gigot-bitume est un gigot enveloppé de papier kraft et d'aluminium, cuit à l'étouffé dans un bain de bitume en fusion. Le miracle tient au fait que le gigot, cuit en papillote à une température uniforme, conserve à coeur tous ses arômes. Tendre á souhait. Du petit Jésus en culotte de velours!
Une tradition vieille comme le monde? On m'a raconté que Noé, après avoir étanchéifié son arche, aurait lui même utilisé le reliquat de bitume pour cuire un ultime repas sur la terre ferme. Je n'en ai pas cru un mot, le gigot demeuré seul n'aurait pu courir après sa femelle. Par contre, au début du 20ème siècle, oui, cela faisait déjà.
Mais la tradition tend à se perdre : le bitume est de moins en moins utilisé, les jeunes étancheurs ne prennent pas la relève. Et puis les réglements en matière d'hygiène sont indigestes...